Agriculture biologique et transition vers le développement durable

Benjamin, JR Quinones, février 2018

Le développement ces dernières années des économies émergentes en Asie s’est accompagné, aux niveaux nationaux, d’une demande de produits biologiques en croissance rapide à travers la région. L’ASEC (Asian Solidarity Economy Council – conseil asiatique d’économie solidaire), un centre de ressources leader dans le domaine de l’économie solidaire et sociale en Asie basé aux Philippines, travaille activement à promouvoir l’agriculture biologique par sa diffusion de documentation, ses actions de prise de conscience et ses constructions de partenariats.

La combinaison d’une utilisation massive d’engrais non biologiques et de produits chimiques pour lutter contre les insectes et les mauvaises herbes, d’une agriculture organisée autour de la déforestation et d’autres utilisations des sols est aujourd’hui le deuxième facteur le plus responsable au niveau mondial des émissions de gaz à effet de serre. Une transition dans les systèmes agricoles du non biologique vers le biologique aurait donc un double impact pour ralentir le changement climatique. D’abord, en éliminant l’utilisation des produits chimiques, l’agriculture biologique réduit la quantité de gaz émis dans l’atmosphère. En second lieu, grâce à son utilisation intensive de plantes et d’arbres l’agriculture biologique séquestre naturellement plus de carbone et l’empêche de contaminer l’atmosphère. Alors que les gouvernements ont tout récemment formellement reconnu la nécessité de limiter le changement climatique et se sont engagés à réduire les émissions de gaz dans le cadre de l’Accord de Paris, des personnes tout autour du monde prennent volontairement depuis maintenant des décennies des mesures pour faire avancer l’agriculture biologique avec le soutien de réseaux mondiaux tels que la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (IFOAM), URGENCI, l’Organisation mondiale du commerce équitable (OMCE) et le RIPESS. Les premières années, l’adoption de l’agriculture biologique a été le plus remarquable dans les pays développés où les consommateurs ont le pouvoir d’achat nécessaire pour payer les produits biologiques à un prix plus élevé.

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