Les biens communs et l’éthique de la responsabilité
Article publié dans la revue ‘Ethique publique’, vol. 17, n° 2 | 2015
À l’ère d’interdépendances irréversiblement mondiales, la problématique des communs se confronte aux questions de la gouvernance et de la responsabilité. La transition systémique vers des sociétés viables nous oblige à questionner le cadre de référence conceptuel de la modernité occidentale : la conception territoriale de l’État souverain, le droit de propriété individuel, le jeu d’un marché mondialisé, l’insuffisance de l’approche des droits humains. Des ruptures conceptuelles et institutionnelles indispensables passent par la reconnaissance de notre « communauté de destin » dans la gestion des communs et du besoin d’une éthique de responsabilité universelle, au-delà du cadre de la communauté nationale, proportionnelle au savoir et au pouvoir de chaque acteur, « face cachée des droits humains ». En même temps, une refondation de la gouvernance des communs demande l’instauration de régimes de gouvernance adaptés à la diversité des communs et des territoires, des régimes de gouvernance multi-acteurs, une propriété « fonctionnelle » des ressources naturelles, une citoyenneté active et solidaire.
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Introduction : la problématique des communs face aux questions de la gouvernance et de la responsabilité
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Remettre en question le cadre de référence conceptuel de la modernité occidentale
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Une conception territoriale de l’État souverain
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Le droit de propriété individuel face à la gestion collective des communs
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La souveraineté des États face au jeu d’un marché mondialisé
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De la reconnaissance des droits humains à l’évacuation de la question de la responsabilité
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Des ruptures conceptuelles et institutionnelles indispensables
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Refonder la gouvernance à l’ère d’interdépendances irréversiblement mondiales
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Trois conditions pour des sociétés viables
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La légitimité de la gouvernance
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La formation d’une communauté
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Instaurer une communauté de destin sur la base d’une éthique de la responsabilité
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La notion de la responsabilité à l’ère de l’« anthropocène »
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Une responsabilité universelle au-delà de la communauté nationale
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Une responsabilité pour gérer l’interdépendance
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La proportionnalité du savoir et du pouvoir
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La responsabilité : la face cachée des droits
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Une citoyenneté active et solidaire pour gérer les communs
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Instaurer des régimes de gouvernance adaptés à la diversité des communs
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Des services créés en commun au bénéfice d’une communauté
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La mutualisation des savoirs et de l’expérience
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Des régimes de gouvernance multi-acteurs collectifs
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Une propriété « fonctionnelle » des ressources naturelles
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Une adaptation des régimes de gouvernance au niveau local
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Conclusion : définir une gouvernance responsable des communs au niveau du territoire
À télécharger : les_biens_communs_et_l_ethique_de_la_responsabilite.pdf (360 Kio)
Références
Pierre Calame et Yolanda Ziaka , « Les biens communs et l’éthique de la responsabilité », Éthique publique, vol. 17, n° 2 | 2015, mis en ligne le 06 mai 2016 : voir ethiquepublique.revues.org/2306
DOI : 10.4000/ethiquepublique.2306
En savoir plus
Pierre Calame et Yolanda Ziaka , « Les biens communs et l’éthique de la responsabilité », Éthique publique, vol. 17, n° 2 | 2015, mis en ligne le 06 mai 2016 : voir ethiquepublique.revues.org/2306
DOI : 10.4000/ethiquepublique.2306