«Nous ne voulons pas perdre nos racines» - Reflexion sur la migration climatique du Pacifique
Betsan Martin, mai 2018
Lors d’une conférence de l’ONU sur le climat à Bonn en 2017, un dirigeant de l’île de Tuvalu a déclaré: « Rejoignez-nous dans notre lutte pour maintenir l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius. Nous ne voulons pas devenir des migrants forcés, perdre nos racines, n’avoir aucun point de repère sur la planète. »
La première priorité pour les peuples du Pacifique est d’inverser le changement climatique, ce qui signifie l’action des pays industrialisés.
Certaines délocalisations sont inévitables car les pays insulaires océaniens subissent de graves cyclones, des pertes d’eau douce et une production alimentaire restreinte ou détruite.
Il y a un désaccord sur le statut juridique des migrants climatiques. Des idées sur l’utilisation du statut de «réfugié climatique» et des visas spéciaux ont été émises pour traiter de la réinstallation forcée des populations du Pacifique.
Un nouveau «visa humanitaire» permettrait un choix digne. Cependant, les visas et l’extension du statut de réfugié aux personnes déplacées par le climat sont des critères individuels, alors que ce sont des villages et des communautés entières qui sont déplacés à cause du changement climatique.
L’autodétermination est une préoccupation majeure pour la politique de changement climatique et de relocalisation des populations du Pacifique - un intérêt protégé dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. La question de la solidarité internationale se pose au fur et à mesure que se posent les responsabilités en terme de justice climatique.
Document joint en anglais.
À télécharger : climate_and_pacific_migration_may_2018.pdf (370 Kio)